The Eternal Chord

THE ETERNAL CHORD
"Semper Liber"
(Spire 7 / Touch.)

Le système son de notre vénérable tour a survécu… Il faut dire que ce vieux Mac Pro en a vu d'autres. Malgré la mise en garde — warning! extremely low frequencies (bass) may cause distortion on headphones/computer speakers! — aucun dégât constaté. Ni pour nos enceintes, ni pour nos tympans…! En fait, seule la quatrième et dernière piste, qui donne son titre à cet album au tirage limité, accuse vraiment des fréquences très très basses. Un lent bourdonnement que l'on ressent presque de manière physique et mentale. En parallèle, une longue plainte monocorde s'élève puis meurt tranquillement, dessinant une hyperbole sonore. Une note prolongée qui se déploie progressivement, sans variation de style, mais qui gagne en intensité avant de refluer ("Aeternus"). Un drone acoustique qui sort des entrailles d'un orgue "martyrisé" notamment par Marcus Davidson, Hildur Guðnadóttir et Mike Harding qui forment The Eternal Chord (et Mark Van Hoen pour le mastering). Les morceaux intermédiaires ("Perpetuum", "Immortalis") sont basés sur ce même schéma, mais ils offrent un aspect plus soft, moins intense. Nous sommes là sur un registre plus ambient, plus subtil aussi, avec un habillage un peu plus sophistiqué. Cette réalisation s'inscrit à la suite d'une série de performances live du même ordre où des artistes du label Touch sont invités à se produire dans différentes églises et à jouer de l'orgue de manière minimaliste et expérimentale.

Laurent Diouf
wtm-paris.com, mai 2018

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