Le goût de l’immortalité

Pour le fun, on peut imaginer le pire avec Catherine Dufour qui envisage notre planète d'ici 2 siècles dans Le Goût de l'Immortalité (rééd. Le Livre de Poche). Deux cents ans, à l'échelle de l'humanité c'est à la fois proche et lointain. L'Occident agonise toujours (qu'on en finisse et vite !), le point de gravité de cette société de la post-mondialisation est situé en Chine. Mais le rapport entre les possédants et les "possédés" n'a pas changé… Et le fait que la quasi-totalité de l'humanité s'entasse dans des mégapoles verticales n'arrange rien. Pire, des maladies ré-apparaissent tandis que la population vieillit inexorablement. C'est d'ailleurs le fond du problème : nous ne sommes pas encore immortels, mais, comme le souligne le titre, à force de progrès scientifique et d'allongement de la durée de la vie, nous en avons déjà le goût. Mais le temps passe toujours aussi vite ! Et l'Histoire, c'est bien connu, ne repasse pas les plats : c'est ainsi qu'en 2304, une vieille dame guindée raconte sa folle jeunesse au début du XXIIe siècle, du temps où on trouvait encore du plastique pétrolier, où les femmes portaient des implants mammaires, où l'on bronzait à l'air libre

Laurent Diouf
MCD #43, nov-déc. 2007

Catherine Dufour, Le Goût de l'Immortalité (rééd. Le Livre de Poche).

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