Dominik Eulberg


 
DOMINIK EULBERG
"Diorama"
(Traum Schallplaten)

Le précédent album de Dominik Eulberg sur Traum Schallpplaten, Heimische Gefilde, nous avait séduit par son originalité : ambient-deep-tech, champêtre et bucolique, ponctué de chants d'oiseaux, c'était presque un manifeste écologique. La pochette de ce nouvel opus laisse présager une fraîcheur verdoyante identique. Et le morceau d'ouverture, "Täuschungsblume", est effectivement très mélodieux avec un tempo maîtrisé. La cadence est ensuite un peu plus soutenue, mais avec toujours une ligne mélodique qui serpente entre les breaks ("Echomaus") et une consonance presque "abstract-groove" vers la fin… On redescend un cran en dessous avec "Das Neungauge". Un titre avec des ricochets métalliques qui insufflent un climat un peu plus tendu. Mais bien vite, l'atmosphère se détend, nous sommes de retour dans des contrées plus accueillantes que nous explorons tranquillement sur le fil d'une techno fun et soft ("Teddy Tausendtod", "Islandmuschel 400"). Des accents "elektro-synth", ou approchants, se font ensuite entendre sur "Die 3 Millionen Musketiere" et "H2O". Puis une rythmique âpre et pesante prend le relais. Nous sommes un peu désarçonnées par la sécheresse de cette composition plutôt martiale qui retrouve bien vite des couleurs et des rondeurs… Autres soubresauts avec "Aeronauts", aux résonnances liquides qui s'entremêlent avec un canevas rythmique plus complexe, proche de l'electronica ou de l'IDM… Sans aucun doute, un des meilleurs titres de cet album plus festif que son prédécesseur et qui s'achève, après un ultime vagabondage minimal-techno, sur une petite virgule mélancolique qui semble s'échapper d'un piano…

Laurent Diouf
Mai 2011

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